Église Saint-Ennemond
Plus ancienne église de Saint-Chamond, son vocable remonte à l’époque de l’évangélisation du territoire de Saint-Chamond par Saint-Ennemond, évêque venu de Lyon dont les reliques reposent encore dans une de ses chapelles. Tout comme pour le château, la collégiale et la maison des Chanoines, les sources historiques ne laissent que peu de traces des origines de cet édifice
Sa fondation est estimée au VIIème siècle, à la même époque que la venue du saint. Toutefois, les sources n’attestent de son existence qu’en 977. On la retrouve ensuite dans les documents historiques en 1562 alors que l’église est saccagée par le baron des Adrets, qui brûle les archives et le clocher. Ce dernier est rebâti en 1652 par le curé Ennemond Dugas.
A la Révolution française, l’église est pillée, saccagée et en partie détruite. Il faut attendre 1856 pour qu’elle soit remise en état. Les reliques, mises à l’abri avant cet épisode révolutionnaire ont pu être restituées à l’édifice.
Saint-Ennemond, aussi appelé Saint Chamond, est un évêque de Lyon et martyr. Né à Lyon vers 620 dans une famille gallo-romaine de haut rang, il devient évêque de Lyon vers 645. Il fait élever une chapelle sur la colline de Saint-Ennemond, au-dessus du Gier. Il est assassiné en 663 près de Châlon-sur-Saône par des soldats sous les ordres du maire Ebroïn alors qu’il se rendait à son palais. Son corps est ramené par bateau à Lyon et la légende raconte que toutes les cloches des églises se sont mises à sonner sur son passage.
La ville de Saint-Chamond tient probablement son nom de cet évêque. Au fil du temps, le nom du saint évolue parallèlement à celui de la ville. La colline qui abrite le village porte alors successivement le nom de Saint-Ennemond, de Saint-Annemond, puis Sanchemont en 1301 et enfin vers 1789, de Saint-Chamond.