Philibert Couzon, résistant, déporté, survivant : le poids de la mémoire

Résistant à 17 ans, déporté à 19, seul survivant de la Loire passé par les camps de Neuengamme et Sachsenhausen, Philibert Couzon fêtera ses 100 ans cet été. Depuis la Renaudière où il vit aujourd’hui, il livre un témoignage précieux, porteur de mémoire et d’une volonté intacte.

📅 5 dates qui ont marqué la vie de Philibert Couzon
25 juillet 1925 – Naissance à Saint-Chamond
Philibert Couzon naît dans la Loire, à Saint-Chamond, ville qu’il n’a jamais quittée. C’est là qu’il grandira, travaillera, fondera sa famille et s’engagera.
Décembre 1942 – Entrée dans la Résistance
À 17 ans, il rejoint l’Armée Secrète. Diffusion de tracts, fabrication de faux papiers, puis participation indirecte au sabotage du laminoir des Aciéries, qui évitera le bombardement américain.
10 mai 1944 – Arrestation par la Milice et la Gestapo
Arrêté avec ses camarades, il est interné à Compiègne, puis déporté. Il passera par les camps de Neuengamme, Sachsenhausen et le commando de Lichterfelde.
Mai 1945 – Libération et retour à la vie
Il survit à la « marche de la mort » et à l’enfer concentrationnaire. Il est libéré par l’armée américaine. Seul survivant de la Loire parmi les déportés passés par ces camps.
2025 – 100 ans, et la mémoire en éveil
Toujours présent aux commémorations, Philibert Couzon réside aujourd’hui à la Renaudière. Il continue de transmettre son histoire et ses valeurs, inlassablement.
Philibert Couzon rend hommage à ses camarades en vous racontant le « Sabotage à Saint-Chamond » :
Le courage de six hommes
Dans la nuit précédant le sabotage du laminoir des Aciéries de Saint-Chamond, six jeunes résistants se préparent dans la plus grande discrétion. Quatre transportent les bombes, deux les protègent, armés de mitraillettes. Leur mission est claire : saboter l’infrastructure pour empêcher l’armée américaine de bombarder la ville. Grâce à leur action, Saint-Chamond est épargnée. Une plaque commémorative a été posée rue Petin-Gaudet à leur mémoire.
Les six saboteurs :
– Julien Chomienne
– Jacques Aulagnier
– Christian Prunier
– Louis Bertrix
– Étienne Rully
– Maurice Badoux